Rafet n’Diort* - chez D.
C’est désormais un véritable espace de rencontres plus qu’un salon de coiffure.Regardez simplement la devanture de ce lieu du 10ème arrondissement – nichée presque derrière un muret et vous vous savez arrivés au début d’une frontière qui s’ouvre sur plusieurs horizons.
Parce qu’elle est Sénégalaise, Djey Aw offre son salon comme
une place où apprendre la Téranga . La Téranga, c’est cette
façon de recevoir le voyageur au pays Sénégal – d’abord lui
souhaiter la bienvenue et au bout de son escale bien ambiancé,
lui « donner la route » comme cela se dit au seuil des maisons
dans toute l’Afrique de l’Ouest quand l’invité nous quitte.
A rafet n’Diort, nous disons D. tout simplement,
c’est la sensation d’être arrivé au « Keur » (maison en wolof
). On y croise toutes les origines, toutes les religions,
toutes les générations, c’est comme se trouver dans un chœur
harmonieux pour écouter toutes les musiques de la vie.
Et ce salon qui était au début beaucoup pensé pour les femmes se révèle jour après jour, un foyer chaleureux où les hommes poussent la porte et s’attardent au milieu des dames.
Certains y viennent pour découvrir, d’autres parce qu’ils
connaissent depuis longtemps la « grande sœur » (la patronne),
beaucoup pour se coiffer ou entrevoir tous les petits secrets
capillaires des ladies. Et tout cela, dans de joyeux
échanges.
S’arrêter chez D., c’est prendre son
temps, un temps pour soi. C’est s’entendre, s’écouter, se
conseiller entre femmes, filles, mères, copains ou potes.
C’est discuter d’actualités du tout-monde, des nouvelles des
terres natales, d’éducation d’enfants, de la bonne éducation
aussi, d’affaires de sociétés. C’est enrichir les relations
hommes-femmes et mieux s’accorder après quelques palabres. Il
nous y manque que le baobab en fait.
Chez D., c’est le savoir-vivre ensemble.
Chez D.
c’est évidemment le professionnalisme qui fait foi, après
presque deux décennies à côtoyer les meilleurs coiffeurs de
Paris, elle est devenue une des leurs. Et elle distille ses
connaissances (sans en avoir l’air souvent).
Plus qu’une patronne c’est une passeuse de flambeau, celui de
la technique de coiffe, des couleurs bien harmonisées, des
coupes sensationnelles et des locks originales. Entre
coiffures d’ici, de là, d’hier et d’aujourd’hui.
Chez D., c’est un espace de réconfort – installé
au fond d’un fauteuil ou juché sur un tabouret haut. Vous
voilà installé pour prendre soin de vous, pour être
chouchouté, c’est d’abord au cheveu qu’est accordé les soins
et un peu à votre esprit selon votre état d’âme.
Chez D., il y a comme dans toutes les maisons du Sénégal, les petites sœurs ou les petits frères qui aident et donnent des conseils – conseils d’esthétiques bien sûr mais cela peut-être quelques points de vue sur l’informatique, l’administration, le juridique, l’artistique ou l’immobilier. C’est un melting-pot de savoir-faire, c’est beaucoup la jeune génération qui évolue vers un avenir certain, c’est la croisée de nombreux chemins.
Ce sont des hommes et des femmes, du nord, du sud, de l’ouest,
de France, d’Afrique, des Antilles, d’Océanie, d’Asie ou de
Guyane.
Ce sont tous les Océans qui se rejoignent
ici pour arroser une terre enrichissante qui se colore de
mille parfums.
Nous sommes définitivement là où l’on peut apprécier ce qu’est, bien être, être soi-même au côté de l’autre.
Nous sommes à rafet n’Diort, être chez D., c'est beaucoup
comme chez Nous.
*rafet n’diort (vieux wolof qui signifie avoir une attitude et une pensée positives)
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